Nous sommes ce que nous pensons. Bouddha. |
Qui est réellement le maitre à bord ? Y a-t-il un pilote dans l’avion?
Avant de pratiquer des séances quotidiennes et soutenues de méditation, il m’était très compliqué d’évaluer la qualité de mes pensées. Celles-ci m’emportaient littéralement dans leur vortex, tout au long de la journée. Elles me ballottaient ici et là - et je me retrouvais à leur entière merci, sans même en avoir conscience.
J’ai appris qu’en se laissant ainsi cahoter par des pensées inconscientes, non volontairement choisies, on se risque à un avenir inopportun. Et comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on accorde aucun intérêt à la sélection de ses graines intérieures ?
Sur le chemin de la réalisation des désirs du coeur, il est fondamental de choisir minutieusement ces graines, d’en prendre soin, de les arroser et de les chérir comme des trésors afin qu’elles aient la place nécessaire et essentielle pour grandir et s’épanouir. Et pour ça, l’arrêt du mode « pilote automatique » parait inéluctable afin de reprendre la main et d’orienter sa vie en toute conscience.
Le jour où j’ai fait sa connaissance … et l’ai congédiée !
C’est au coeur du ashram, grâce aux enseignements prodigués, que j’ai pu enfin sonder la qualité de mes pensées. J’ai fait l’expérience de leurs couleurs, de leurs textures et bien trop souvent de leur amertume.
En explorant ainsi chaque recoin de ma maison intérieure, j’ai alors reconnu une vieille connaissance… Une connaissance qui me suivait comme une ombre, partout, où que je sois et quoi que je fasse. Elle montrait le bout de son nez dès le réveil - dès que la cloche de 5h du matin venait tinter pour nous inviter à rejoindre la salle de méditation. Vous savez, cette voix intérieure qui veut toujours tout saboter. La rabat-joie, la négative. Celle qui voit toujours les choses en noir et pour qui rien de ce qu’on fait n’est jamais assez bien. Celle qui nous dit de rester au lit plus tard quitte à zapper nos bonnes résolutions -la séance de sport, de yoga ou méditation-(« rien qu’encore un peu »; « c’est pas grave »; « on s’en fout »; « demain! »). Ou variante, celle qui nous dit que l’on ne vaut rien, que l’on est un incapable, que l’on est pas assez bien. Celle qui juge. Celle qui nous dit qu’on sera heureux « après » avoir eu/fait/acheté - à compléter -.
Ah, oui! Elle nous le promet ! On sera vraiment heureux mais… seulement après!
J’ai compris que non seulement cette voix nous abime de l’intérieur, mais elle influe également sur notre monde. Elle éclabousse les personnes qui nous entourent, et la qualité de nos rapports aux autres s’en ressent.
En observant attentivement sa façon de procéder, j’ai soudain réalisé toute la place que j’avais consenti à lui laisser, par mon manque de présence et mon manque de conscience.
En mettant en application un certain nombre de pratiques, et en m’impliquant à cor et à cri, j’ai pu transformer mon système de pensée, et cela a renouvelé ma vie.
Enfin, j’ai pu gouter au plaisir, à la saveur de la présence au présent ;
Enfin, je me suis autorisée le bonheur.
Ma vie a pris une tout autre tournure grâce à ce regard frais, différent, doux et empli de compassion.
D’ailleurs, je me souviens parfaitement de ce moment où est survenu le déclic. Je me souviens exactement du point de bascule. J’étais en train de m’adonner au nettoyage des locaux du ashram quand je me suis surprise à entretenir des pensées négatives ! Une phrase est alors montée de mon coeur à mes lèvres « j’ai quelque chose de plus beau à offrir au monde ».
Comprenez : je n’ai pas le droit de jeter mes « pensées » ordures partout ! Je ne peux pas offrir ce genre de pensées au monde ! Le monde n’est pas une poubelle ! J’ai quelque chose de bien meilleur, de bien plus beau à offrir, en conscience, et en amour.
J’en ai fait mon mantra. Il a tout transformé, il transforme tout et me suit encore aujourd’hui. Il a donné une nouvelle couleur, plus douce et bien plus tendre, à ma vie et aux expériences vécues. Il m’apporte son soutien ferme quand la voix insidieuse tente de se réimposer en lui rappelant poliment qu’elle a été congédiée depuis un bon moment maintenant ! Et qu’elle n’a plus rien à faire là.
La tâche est ardue, et nécessite de la rigueur affectueuse afin de toujours avoir à coeur de se respecter et de s’aimer.
Ce mantra me permet, jour après jour, de vivre pleinement et donner de tout mon coeur, d’offrir tout ce que je peux, tout ce que j’ai de plus beau, au monde.
À VOUS DE JOUER !
Je vous propose maintenant de préparer le terrain à la culture de ce bonheur intérieur. Il est accessible, pourvu que l’on s’en donne la peine et les moyens et surtout, qu’on le choisisse !
Alors, mettons toutes les chances de notre côté pour nous offrir la vie que l’on désire de tout son être !
1- Être attentif à la qualité de ses pensées
La méditation est une excellente pratique permettant de prendre du recul quant à nos pensées. Elle nous permet de nous poster en tant que « témoin ». On les regarde naitre, on les observe, on les laisse passer, sans les nourrir.
-Si vous souhaitez tenter l’expérience, ma vidéo « La pleine conscience : mon chemin vers le bonheur » sur ma chaine youtube pourra vous accompagner (ici).
- Ma pratique personnelle : 20 minutes de méditation par jour - parfois le matin, parfois le soir, en fonction de mon planning.
2- Congédier le bourreau intérieur
J’aime beaucoup la méthode consistant à donner un nom à son bourreau intérieur ! Appelons-le, par exemple, Roger ! (J’espère que personne dans votre entourage ne s’appelle ainsi… Sinon, il faudra peut-être le baptiser - surtout s’il est sympatique!)
À chaque manifestation, on pourrait le renvoyer: « Tais-toi Roger ! »; « Roger, je te rappelle que tu as été licencié, tu n’as rien à faire ici »; « Quel rabat-joie ce Roger! Il a toujours le chic! ». Soyez ferme.
3- Trouver son mantra et le laisser infuser son quotidien
À chaque visite de Roger, il s’agira de réagir rapidement et fermement afin d’inverser la tendance. C’est là que votre mantra personnel intervient. Inventez-le, laissez-le venir et chérissez-le !
Voici quelques exemples de mantras:
« J’en suis capable »;
« je me libère »;
« je suis mon amie »;
« je mérite d’être aimé »;
« je mérite le bonheur »;
« je m’aime et je me respecte »;
« je pense avec amour ».
Pour qu’un mantra soit efficace, une répétition régulière est exigée, plusieurs fois par jour. Vivre son mantra, continuellement, est essentiel à la réussite de la manoeuvre !
Changer ses pensées nécessite une implication et un engagement de tous les instants. Et sincèrement, le jeu en vaut la chandelle.
Remodeler ses pensées, c’est transformer sa vie. C’est s’offrir une nouvelle réalité, plus douce et plus heureuse, une réalité que l’on s’est choisi. C’est métamorphoser son existence. C’est l’ART DE SE RÉINVENTER, en présence et en choix.
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Je vous retrouve ce dimanche pour le lancement du programme « L’art de se réinventer », composé chaque mois d’un challenge à thème. J’ai tellement hâte qu’on s’y attèle !
En attendant, venez partager sur instagram, sous la photo la plus récente, votre mantra personnel ! Je suis persuadée que cela inspirera beaucoup de monde.
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Que votre vie soit tendre,
Que vous offriez au monde ce que vous avez de plus beau,