Être un porc-épic, ça donne quoi en vrai ?
Comment pouvait-elle savoir ? Comment pouvait-elle deviner ? C’était presque exact. Presque. À un détail près. Le porc-épic.
Et ça m’a donné envie d’exprimer ce que ça fait d’être un porc-épic, dans la vie… du moins, pour l’instant.
Déjà, 1- on a pas tous la chance d’être un porc-épic, et 2 - on le reste pas pour toujours. On a la liberté de choisir ensuite un autre animal. Pour vivre.
Le porc-épic, c’est cet animal dont le corps est entièrement recouvert de piquants à l’exception de son ventre et de son museau. D’ailleurs, c’est cette faille que les rapaces exploitent quand ils l’attaquent. Ils le mettent sur le dos, et le frappent dans le ventre, seul endroit non-cuirassé de son être. Ses aiguilles lui font mauvaise presse, lui donnent l’air agressif. En réalité, il n’en est rien. S’il est menacé, la seule chose qu’il fait, c’est se rouler en boule.
En fait, le porc-épic a la plus belle des forces pour lui : la tendresse.
Parce que son coeur est tellement tendre, et sa joie tellement profonde, il a cru nécessaire de se protéger avec des piquants. Et il nous invite à mesurer l’impact des nôtres. Est-ce qu’on se protège inutilement ?
Il enseigne la confiance. Celle que l’on peut apprendre à avoir en nos possibilités, nos capacités et celle que l’on peut offrir à ceux qui nous veulent du bien.
Beaucoup de piquants peuvent nous pousser. Les épreuves, les déceptions nous éprouvent, et parfois, la seule chose que l’on trouve de mieux à faire, c’est de laisser pousser ces épines. Elles nous permettent de nous tenir à bonne distance du monde. Alors on se fortifie, on se blinde. Par tous les moyens, on tente de se préserver. Elles nous permettent de nous reconstruire un périmètre de sécurité vitalité pour renouer avec son intimité, sa foi, son hardiesse.
Une fois l’assurance retrouvée, nous voilà alors en mesure d’abandonner un peu de ces épines et de reprendre la route.
Le porc-épic sait que la force de vie repose dans notre capacité à nous enchanter* : celle de pouvoir s’émerveiller de tout. De pouvoir se nourrir de la beauté du monde, d’éprouver intensément la joie.
De goûter et d’aimer simplement et intimement être en félicité. D’être. En pleine nature, ou à la ville. Et d’aimer. D’aimer de toute sa gentillesse et sa tendresse. D’aimer, oui, de continuer à aimer. Avec allégresse.
C'était l'hiver le plus froid jamais vu. De nombreux animaux étaient morts en raison du De cette façon ils se couvraient et se protégeaient eux-mêmes ; mais, les piquants des Alors, ils devaient faire un choix : accepter les piquants de leurs compagnons ou Ils ont donc appris à vivre avec les petites blessures causées par l'étroite relation La meilleure relation n'est pas celle qui rassemble les gens parfaits, mais le mieux
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*Arnaud Riou, L'oracle du peuple animal.
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